SOPK : un trouble hormonal et métabolique

SOPK : une réalité hormonale et métabolique trop souvent mal comprise

Le SOPK, ou syndrome des ovaires polykystiques, est l’un des troubles hormonaux les plus fréquents chez les femmes en âge de procréer. On estime qu’il touche 1 femme sur 10, bien que beaucoup ignorent en être atteintes. Derrière cet acronyme souvent réduit à une question de fertilité, se cache en réalité un déséquilibre profond aux multiples répercussions métaboliques, hormonales et psychologiques.

Dans cet article, nous vous proposons une approche différente loin des clichés. Car non, le SOPK ne se résume pas à “avoir des kystes sur les ovaires” ou à “ne pas pouvoir tomber enceinte”.

Une idée reçue : « SOPK = kystes sur les ovaires »

Le nom même du syndrome entretient la confusion. Le SOPK n’implique pas nécessairement la présence de kystes au sens médical. Il s’agit plutôt de follicules ovariens immatures observables à l’échographie, donnant un aspect polykystique. Cela témoigne d’un trouble de l’ovulation. Ainsi, une femme peut être atteinte du SOPK sans aucun “kyste” visible… et inversement, avoir des ovaires “polykystiques” sans souffrir du syndrome.

Un diagnostic basé sur des critères multiples

Le diagnostic du SOPK repose sur les critères de Rotterdam (2003) que vous connaissez probablement. Pour rappel, il faut remplir au moins deux des trois critères suivants :

1. Troubles de l’ovulation : cycles irréguliers ou absents, absence d’ovulation (anovulation).

2. Hyperandrogénie : biologique (excès d’hormones mâles appelées androgènes, dont la testostérone), et/ou clinique (acné, pilosité excessive appelée hirsutisme, perte de cheveux).

3. Aspect polykystique des ovaires à l’échographie.

Mais ce diagnostic est controversé. Il ne prend pas toujours en compte la dimension métabolique, pourtant centrale dans l’évolution du syndrome.

SOPK : un trouble métabolique également 

Ce que l’on oublie trop souvent, c’est que le SOPK n’est pas qu’un déséquilibre des hormones sexuelles de la femme, c’est également un trouble métabolique majeur.

  • 70 % des femmes atteintes de SOPK présentent une insulino-résistance, même sans surpoids.
  • Cette insulino-résistance favorise la prise de poids, en particulier au niveau abdominal.
  • Elle entretient un cercle vicieux : l’hyperinsulinémie stimule les ovaires à produire davantage d’androgènes, ce qui aggrave les symptômes (acné, hirsutisme, troubles du cycle).

À long terme, le SOPK augmente le risque de développer un diabète de type 2, des dyslipidémies, et des maladies cardiovasculaires.

💡 On peut avoir un SOPK avec un poids “normal”. Le diagnostic peut être encore plus retardé chez une femme qui n’a pas de problème de poids, car les médecins associent généralement SOPK et prise de poids. Le métabolisme est au cœur du problème (notamment résistance à l’insuline et inflammation), quel que soit le chiffre sur la balance.

Un syndrome aux multiples visages

Toutes les femmes ne vivent pas leur SOPK de la même manière. Il existe une multitude de situations :

  • Au niveau du poids : « normal », surpoids, obésité. 
  • Au niveau du cycle menstruel : « normal », cycle irrégulier (oligoménorrhée), absence totale de cycle (aménorrhée), prise de pilule contraceptive.
  • Au niveau des symptômes de l’hyperandrogénie : les symptômes en eux-mêmes et leur intensité sont très variables.
  • Au niveau de la résistance à l’insuline : l’intensité de la résistance à l’insuline est très variable jusqu’au stade diabète (c'est un peu comme une échelle).
  • Au niveau de l’inflammation : elle passe parfois totalement inaperçue, parfois peut se manifester sous divers symptômes (troubles digestifs, syndrome de l’intestin irritable, douleurs articulaires…).
  • Au niveau de l’anxiété générée par le SOPK.

👉 C’est pourquoi la prise en charge doit être individualisée. Il n’existe pas une seule manière de « vivre » ni “traiter” le SOPK, mais un ensemble de stratégies cohérentes, personnalisées.

Ce n’est pas vous qui êtes “faible”, c’est votre métabolisme qui demande une autre stratégie.

Le rôle sous-estimé du mode de vie

L’approche médicale classique repose en général sur la prescription de pilules contraceptives pour réguler les cycles. Pourtant, un pilier de la prise en charge est le mode de vie.

  • L’activité physique améliore la sensibilité à l’insuline, régule les cycles et réduit l’inflammation. L’activité physique n’est pas là uniquement pour perdre du poids. 
  • L’alimentation adaptée au SOPK (index glycémique modéré, anti-inflammatoire, riche en fibres si elles sont bien tolérées, riche en bonnes graisses) peut limiter les pics d’insuline, réduire l’inflammation et favoriser un meilleur équilibre hormonal global.
  • Le sommeil et la gestion du stress jouent un rôle majeur sur les hormones, notamment sur le cortisol.

💬 De simples changements du mode de vie, bien appliqués, peuvent transformer la vie d’une femme atteinte du SOPK, en améliorant les symptômes et même la fertilité, sans nécessairement passer par un traitement médicamenteux.

Notre vision Méthode Woman 2.0

Ce que vous pouvez faire dès aujourd’hui

Si vous êtes concernée par le SOPK, ou si vous vous posez la question, vous pouvez commencer par reprendre la main sur ce que vous pouvez contrôler : votre alimentation et votre activité physique

Il faut cependant être conscientes que les résultats ne vont pas apparaître en un coup de baguette magique ! Il va falloir du temps et des efforts, passer au-delà du découragement mais cela vaut la peine de persévérer. Les effets positifs sur la fatigue, le moral, les cycles et la composition corporelle sont bien réels.

C’est justement pour accompagner les femmes atteintes du SOPK dans cette démarche que nous avons créé notre programme complet alimentaire et sportif. Pas de régime extrême, pas de sport épuisant et décourageant. Juste de la régularité, de la progression et une approche respectueuse du corps et du métabolisme féminin, pour un changement durable, en phase avec votre corps.