Prise de poids liée au SOPK : causes et solutions

Prise de poids liée au SOPK : causes et solutions

Relativement fréquent, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) dégrade la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Parmi les symptômes, la prise de poids, plus ou moins importante selon les femmes, qui semble souvent inéluctable. Pourquoi le SOPK entraîne-t-il une prise de poids et comment y remédier ?

Le syndrome des ovaires polykystiques, qu’est-ce que c’est ?

Affection hormonale chronique fréquente, 1 femme sur 10 en âge de procréer serait touchée par ce dérèglement hormonal. Le SOPK est un trouble hormonal ovarien qui entraîne une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone (habituellement produite à dose infime chez la femme). En conséquence, à chaque cycle menstruel, les ovaires produisent beaucoup plus de follicules que la normale. Les causes du SOPK ne sont pas encore identifiées précisément. Il n’existe pas de « test » spécifique pour le SOPK.

On considère qu’une femme est probablement atteinte de SOPK lorsqu’elle présente 2 des 3 symptômes suivants (aussi appelés critères de Rotterdam) :

  1. Une hyperandrogénie : elle peut se traduire par une pilosité excessive, une perte de cheveux, de l’acné, 
  2. Des perturbations du cycle menstruel: irrégularité des règles (inférieur à 25 jours ou supérieur à 35 jours) ou absence de règles
  3. Une image échographique révélant plus de 20 follicules mesurant entre 2 et 9 mm par ovaire. 

Prise de poids dans le SOPK

À côté de ces symptômes, plus ou moins variables selon les femmes, une prise de poids est très fréquente. En effet, l’hypersécrétion d’androgènes peut prédisposer au surpoids et à l’insulino-résistance. Un véritable cercle vicieux peut s’installer, la prise de poids et l’insulino-résistance ayant tendance à aggraver les symptômes.

D'autres facteurs expliquent également la prise de poids. Les femmes atteintes du SOPK présentent généralement des troubles du sommeil, ainsi qu'une altération de l'appétit et de la satiété, c'est-à-dire qu'elles ont plus faim après un repas. Le SOPK entraîne une baisse du métabolisme de base. Cela signifie que le corps dépense moins d'énergie au repos donc il est plus facile de manger au-delà de ses besoins et donc de stocker l'énergie consommée en excès (prise de graisse).

Heureusement la prise de poids liée au SOPK n’est pas une fatalité ! Un rééquilibrage alimentaire et de l’exercice physique peuvent permettre d’enrayer la prise de poids due au SOPK et ses complications (notamment le diabète de type 2). 

Importance d’une alimentation adaptée dans le SOPK

Il ne s'agit pas de le voir comme un régime de quelques semaines que l'on arrête pour tout reprendre ensuite ! La clé de l’alimentation dans le SOPK est de lutter contre l’insulino-résistance, cause de la prise de poids. Cela passe notamment par 

  • la consommation d’aliments bruts, peu ou pas transformés, assimilés plus lentement et moins inflammatoires
  • Bien choisir ses glucides, sans les éliminer complètement mais en quantités maîtrisées : traquer le sucre (limiter le sucre ajouté et les produits sucrés) et privilégier des féculents à IG bas pour limiter les pics d’insuline
  • Choisir les bonnes graisses, en quantités maîtrisées également : diminuer les sources d’oméga-6 (aliments ultra-transformés, huile de tournesol…) et agmenter celles d’oméga-3 (en particulier les poissons gras)
  • Consommer des fruits et légumes à chaque repas peut aussi améliorer la sensibilité à l’insuline.

La perte de poids si l’on est en surpoids améliore la sensibilité à l’insuline, et par conséquence les symptômes du SOPK. De plus, on sait qu’une perte de poids de seulement 5 à 10% permet d’améliorer la qualité de l’ovulation.

Si l’alimentation a évidemment un rôle à jouer dans le SOPK, ses effets ne sauraient être optimaux sans une activité physique associée.

Rôle de l’activité physique dans le SOPK

Généralement, les femmes atteintes du SOPK manquent d'activité physique. Cela peut s'expliquer par un manque de confiance dans la capacité à maintenir une activité physique, la peur des blessures, des limitations physiques, ou des capacités cardiorespiratoires réduites.

L’activité physique peut cependant jouer un rôle important à 2 niveaux dans la problématique du SOPK :

  • L'activité physique permet une dépense calorique participant à la perte de poids qui elle-même améliore la sensibilité à l’insuline
  • L'activité physique améliore également directement la sensibilité à l’insuline, en particulier la musculation.
Notre vision Woman 2.0 :

Il ne s'agit pas simplement de "bouger pour bouger", en espérant des résultats ciblés. Notre philosophie chez Méthode Woman 2.0 est d'associer la juste dose de cardio et de musculation de façon progressive. Il est important de comprendre qu’il est faut se fixer des objectifs de progression pour chaque système, musculaire et cardiaque afin d'obtenir des résultats sur le long terme. Le système musculaire a son propre développement et ses propres bienfaits tout comme le système cardiaque, mais les 2 fonctionnent en synergie.

  • De la musculation adaptée et progressive pour maintenir voire augmenter la masse musculaire et donc le métabolisme, améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire le risque de blessures (tendons et articulations), dépenser de l’énergie. 
  • Du cardio contrôlé pour dépenser de l’énergie, et surtout développer la capacité cardio respiratoire importante pour la santé au quotidien et à long terme.
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