Quel type de sport privilégier quand on a un SOPK

Quel type de sport privilégier quand on a un SOPK ?

Lorsqu’on parle de sport et de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), une question revient très souvent : « Quelle activité est la plus efficace ? »

Cardio ? Musculation ? HIIT ?

Mais derrière cette question se cache souvent une attente implicite : quelle activité fera perdre du poids le plus vite ?

Et c’est là que se situe le premier malentendu.

Perdre du poids rapidement grâce à tel ou tel sport n’existe pas. Et encore plus chez les femmes atteintes de SOPK, l’objectif du sport n’est pas uniquement de brûler des calories ou de perdre du poids, mais métabolique. On vous explique tout !

Fausse croyance : « Il faut transpirer à fond pour que ça marche ! »

L’idée selon laquelle il faudrait faire des séances intenses, longues, épuisantes pour “compenser” son métabolisme ou “brûler les excès” est non seulement fausse, mais contre-productive dans le cas du SOPK.

Pourquoi ? Parce qu’un entraînement mal choisi ou trop intense peut :

  • Augmenter le stress physiologique (donc le cortisol),
  • Aggraver l’inflammation,
  • Déséquilibrer davantage les hormones,
  • Sur-fatiguer.

💡 Le bon entraînement ne pousse pas le corps dans ses retranchements. Il est construit intelligemment, vers une surcharge progressive et une réponse métabolique.

L’efficacité d’une séance ne se mesure ni en litres de sueur, ni en courbatures.

L’objectif : réguler, pas épuiser

Le sport (selon comment il est pratiqué) peut être un outil de régulation hormonale notamment au niveau de la sensibilité à l’insuline, et de la régulation du stress

Mais chaque type d’activité n’a pas le même effet. L’efficacité d’une séance ne se mesure ni en litres de sueur, ni en courbatures. Elle se mesure à sa capacité à générer une réponse métabolique positive et durable.

Lorsque l’on est atteinte du SOPK il est parfois difficile de maintenir une routine sportive. C’est une problématique dont nous parlent nos clientes qui arrivent en coaching premium. L’irrégularité des règles parfois douloureuses et/ou abondantes, la fatigue, le changement d’humeur, les carences… Voilà pourquoi il faut apprendre à adapter sa pratique sans culpabiliser. Se forcer à faire son sport tous les jours, peut entraîner plus d'inflammation et de fatigue, tout comme ne jamais en faire serait négliger des outils importants à votre disposition.

Les activités sportives les plus pertinentes quand on a un SOPK

1. Musculation / Renforcement musculaire

C’est le pilier souvent négligé, alors qu’il apporte de nombreux bénéfices :

✅ Augmente la masse musculaire ce qui améliore la sensibilité à l’insuline  (et donc indirectement impacte favorablement la production d’androgènes) et augmente le métabolisme de base

✅ Augmente la masse osseuse 

✅ Réduit la masse grasse 

✅ Favorise la recomposition corporelle (perte de graisse, gain de masse musculaire)

💡 C’est LA priorité pour les femmes atteintes de SOPK, même si elle ne fait pas transpirer autant qu’un cours de cardio.

2. Cardio modéré (marche rapide, vélo, natation douce...)

Utile en complément, en particulier pour :

  • Améliorer les capacités cardio-respiratoires et cardio-vasculaires
  • Favoriser la dépense énergétique
  • Apporter un effet anti-stress s’il est modéré et régulier
  • Améliorer la récupération

⚠️ À éviter en excès : le cardio prolongé et intense peut élever le cortisol, surtout si on est déjà stressée ou fatiguée.

3. Entraînement fractionné à haute intensité (HIIT)

Le HIIT peut être intéressant car il :

✅ Améliore la sensibilité à l’insuline

✅ Favorise la perte de masse grasse

✅ Demande peu de temps

Mais attention : il ne convient pas à toutes.  Il va aggraver un état de grande fatigue, ou une inflammation déjà importante.  Chez les femmes surpoids important ou débutantes, le HIIT peut provoquer des blessures, et décourager. 

💡 Le HIIT n’est pas une recette magique qui fait brûler plus de graisse. C’est un outil, à utiliser avec parcimonie, chez les femmes qui peuvent le tolérer.

4. Activités douces (yoga, Pilates, mobilité…)

Ces pratiques sont bénéfiques pour :

  • Réduire le stress chronique et améliorer la récupération
  • Améliorer la connexion corps-esprit
  • Diminuent la tension nerveuse qui bloque parfois les résultats.

Cependant, elles ne remplacent pas la musculation en terme d’effet sur le métabolisme ni sur la construction de masse musculaire, elles sont complémentaires. 

Une stratégie : alterner, écouter, ajuster

Il n’y a pas un sport miracle, mais une stratégie à construire autour des besoins réels du corps.  Voici quelques recommandations :

🏋️‍♀️ Renforcement musculaire 2 à 4 fois par semaine. 

🏊‍♀️ Cardio doux en complément (marche, vélo). 

🏃‍♀️‍➡️ HIIT éventuellement, 1 fois par semaine, et jamais en phase d’épuisement.

🧘‍♀️ Une activité douce si vous aimez cela.

Notre vision Woman 2.0

Le plus important reste de choisir une activité qui vous plaît et que vous pourrez pratiquer avec constance. Et surtout : pas de culpabilité si certaines semaines doivent être adaptées en réduisant le volume et/ou l’intensité des séances. Le corps féminin, surtout avec un SOPK, n’est pas une machine linéaire. Il a besoin d’écoute, d’adaptation, de constance. Reprenez simplement où vous en étiez. 

La bonne question n’est pas « quel sport me fera maigrir ? »
C’est : « quel type d'entraînement peut m’aider à rééquilibrer mes hormones ? »

Repenser l’activité physique avec cette vision change tout puisqu’on ne s’entraîne plus pour se punir, mais pour se rééquilibrer, se soutenir, se renforcer. C’est d’abord améliorer votre métabolisme qui vous permettra, à plus long terme, des résultats durables sur votre poids et votre composition corporelle. 

Et c’est exactement l’approche que nous avons choisie dans notre programme alimentaire et sportif :

Des séances efficaces, progressives et non épuisantes

Un plan qui respecte et s’adapte à vos variations d’ énergie.